Design Sprint en 5 jours, qu’est-ce qui fait sa force ?
Google Design Sprint : pourquoi rien ne peut égaler la méthode originelle en 5 jours ?
La méthode du Design Sprint issue de Google se popularise chaque jour un peu plus. Cependant, encore peu d’entreprises la pratiquent de manière régulière.
“5 jours, c’est long”. Alors tentés de découper la méthodologie initiale en ateliers non-consécutifs et plus courts, on multiplie les étapes et l’on peut passer à côté de la magie du Sprint, dont la promesse est bien, en 5 jours, d’accélérer les projets, d’engager les équipes et de sortir de cette fameuse zone de confort !
Alors quels bénéfices particuliers tire-t-on à réaliser un Design Sprint d’une semaine consécutive que l’on ne retrouve pas dans les workshops plus courts ? Quels sont tous les bénéfices d’une semaine complète de sprint ?
Certes, la durée du Design Sprint reste adaptable et il existe différent types de sprints en fonction de la problématique à traiter, mais le Design Sprint de 5 jours possède des caractéristiques uniques, qui en font le format de référence pour lancer et dé-risquer un projet, tester une idée et expérimenter de nouveaux services.
Design Sprint : pour un Design stratégique, efficace et opérationnel
Le Design Sprint, c’est avant tout une semaine d’efficacité et de mise en pratique. Le workshop d’innovation de 5 jours consécutifs en méthode Design Sprint permet à l’équipe de comprendre et d’approfondir un problème, de générer des concepts créatifs novateurs, d’aligner l’équipe sur une stratégie afin de produire ensemble un livrable concret et tangible, dans un temps contraint et avec des efforts limités pour tirer vite des apprentissages au service de la stratégie et du projet.
De ce fait, il y a définitivement un « avant », un « pendant » et un « après » Design sprint. Nous allons alors nous concentrer sur les bénéfices du « pendant » de ce fameux format originel.
Tous les fondamentaux du Design, en 5 jours
« Design est un drôle de mot. Certaines personnes pensent que “design” signifie “à quoi un objet ressemble”. En réalité, si vous creusez, c’est vraiment “comment cet objet fonctionne”. » - Steve Jobs
Lors d’un Design Sprint, nous empruntons un peu à différents types de « Design » : Design au sens classique, pour créer de l’esthétique fonctionnelle, Design Thinking (ou pensée design) pour créer de la valeur, Design systémique pour créer de l’impact et s’inscrire dans un environnement global.
En effet, nous devons rapidement comprendre toutes les dimensions d’un problème, pour transformer ce problème en opportunités. Au fil d’un Sprint, il n’y a pas une seule opportunité, mais bien de nombreuses opportunités pouvant être saisies. C’est ce qui constitue sa richesse.
L’objectif du Design Sprint est de créer les conditions pour apprendre vite, en équipe, avec toutes les parties-prenantes, pour se projeter de manière beaucoup plus sereine dans le cycle de déploiement d’une solution ou d’un service, en dé-risquant le projet par l’anticipation.
Bien plus qu’un simple atelier de créativité, le Design Sprint offre une structure dédiée pour cultiver l’agilité par l’expérimentation et développer la connaissance des utilisateurs.
La phase de tests et d’analyse des données recueillies lors du dernier jour du Sprint est en réalité, encore plus importante que le prototype lui-même : c’est le livrable essentiel d’un Design Sprint. Elle synthétise les éclairages pour la suite et donne la capacité à l’équipe de décider, d’arbitrer et de prioriser, tant en terme de fonctionnalités qu’en terme d’investissements afin de concevoir une feuille de route projet remarquablement efficace.
Alignement des équipes Coodio sur la stratégie, lors de la semaine de Design Sprint
Le Design Sprint comme processus d’apprentissage
Un processus au service de l’expérimentation
Quand on organise un Design Sprint, on donne à l’équipe la capacité à tester vite une idée et la liberté de pouvoir donner vie à ses intuitions. On autorise le droit à l’erreur, en créant les conditions favorables pour expérimenter dans l’optique de générer, quoi qu’il arrive, des enseignements riches qui nourriront le projet et sa stratégie, au fil du temps.
Le Design Sprint permet d’approfondir la problématique, de partager les connaissances et les expertises, de détecter des opportunités nouvelles, de concrétiser une solution et d’en tirer des enseignements à visée stratégique et opérationnelle.
Itérer est ensuite nécessaire : le problème devra être abordé sous les différents angles, dans sa globalité.
La richesse des retours utilisateurs lors du test du prototype, Design Sprint #1 avec VinoVibes
Le Design Sprint, au service du management
Aligner les enjeux business sur les besoins clients
Entrer dans une dynamique de Design Sprint, c’est appliquer une démarche centrée utilisateur qui se met au service de l’entreprise toute entière. C’est prendre un temps stratégique ET opérationnel pour trouver le moyen d’aligner les enjeux business sur les besoins des utilisateurs et clients.
Dès lors, le processus méthodologique implique la mise en place de phases de consensus, de décision et de priorisation, car une “bonne idée” sans application concrète (ou cas d’usage) ne génèrera ni impact client, ni revenus pour l’entreprise.
Le Design Sprint impose ainsi des temps de réflexion, d’échanges constructifs, de priorisation, en questionnant sans cesse sur le « pourquoi » nous faisons les choses et « pourquoi » c’est important de se mobiliser.
Ces moments décisionnels permettent de construire et d’aligner en permanence une stratégie d’entreprise, tout comme une stratégie produit en créant un rapport direct entre périmètre fonctionnel et problème à résoudre.
En cela, le Design Sprint nous fait sortir de notre zone de confort pour renouer avec le point précis où la magie se produit, celui où les motivations, moteurs de l’engagement, rencontrent le « pourquoi » on fait les choses. Il questionne pour retrouver du sens et contribuer au succès des entreprises.
Le Design Sprint comme révélateur du talent de toute une équipe
Le Design Sprint nous invite à sortir de notre zone de confort. Le rôle du facilitateur (ou Sprint Master), est de veiller à ne pas retomber dans les habitudes quotidiennes des participants : pas de débat sans queue-ni-tête, horizontalité et partage de connaissances sont mis à l’honneur. Chacun est là pour contribuer, écouter, respecter, nourrir la réflexion et se nourrir du point de vue de l’autre.
Le facilitateur conduit la méthode en créant les conditions favorables pour faire converger l’équipe, créer ou re-créer du dialogue et amorcer la production d’une solution concrète que les participants au complet doivent approuver.
Amorçage du storyboard avec les équipes Appvizer le 3e jour du Design Sprint : le temps est venu de passer de l’idée au concret et de poser les fondamentaux du prototype à produire.
Le Design Sprint, processus réflexif concret inspirée du Design Thinking
Le Design Sprint donne également la possibilité aux équipes de partir à la conquète de nouveaux territoires, ensemble. De prendre des risques mesurés.
Avec comme état d’esprit “Se tromper vite pour réussir encore plus vite”, l’enjeu est bien de comprendre rapidement si l’on se trompe dans nos choix stratégiques et de conception, pour prendre le recul nécessaire et placer l’agilité au coeur du cycle de vie du projet et favoriser l’amélioration et l’adaptation continue.
Le Design Sprint devient alors la réponse aux principaux enjeux des entreprises : casser les silos en favorisant le partage de connaissances des différents métiers et ainsi créer un socle de connaissances commun, orienté clients. Il installe un rapport de confiance avec les usagers des solutions et instaure une stratégie de croissance à long-terme, en structurant les temps forts pour agir vite et innover par les usages !
