Future is now #5

2047 – La Maison du Vivant, l’hôpital du futur

Illustration Fiction

Journal de bord - Jade, stage à la Maison du Vivant

Jour 1 :

Je suis arrivée tôt ce matin, le cœur battant. La Maison du Vivant, c’est tout sauf un hôpital traditionnel. Le bâtiment lui-même ressemble plus à une forêt urbaine qu’à un centre médical. À l’entrée, des plantes grimpent sur les murs, l’air est frais, presque vivant. Je suis accueillie par le Dr. Elina, une chirurgienne régénératrice qui va être ma mentor pendant ces quelques mois. Elle m'explique que leur approche est unique : ici, le vivant est au centre de tout. Chaque soin, chaque geste est pensé pour ne pas simplement traiter une maladie, mais réparer un écosystème. Les patients, les sols, les plantes... tout est interconnecté.

Jour 3 :

J’ai commencé à observer les soins en salle. Aujourd’hui, j’ai assisté à une opération où, au lieu de couper et suturer comme on m’a appris, le Dr. Elina a utilisé des matrices biologiques injectées dans les tissus du patient pour favoriser leur régénération. C’était fascinant. Pas une cicatrice, pas une douleur post-opératoire. Le corps guérissait tout seul, guidé par la biotechnologie. Aucun bistouri, seulement de la régénération. Je n’avais jamais vu ça en fac. J’ai pris des notes, des photos, mais j’ai surtout été frappée par l’approche respectueuse de la nature qui animait tout ici.

Jour 5 :

Ce matin, j’ai eu un entretien avec la Directrice de la Maison du Vivant, Mme Tina Dubois. Elle m’a parlé de leur vision pour l’avenir de la médecine. “Mettre la biodiversité au centre, c’est comprendre que l’homme n’est pas à part du reste de l’écosystème. Nous soignons le vivant dans son ensemble, et en soignant les hommes, nous soignons aussi les animaux, les plantes, et même les sols. Le corps humain, tout comme la planète, a une capacité d’auto-régénération. Il suffit de le stimuler dans le bon sens.”
Elle m’a expliqué que l’hôpital n’était pas seulement un lieu de soins pour l’humain, mais aussi un lieu de recherche et d’innovation pour la régénération des écosystèmes. Les patients ici ne reçoivent pas seulement des traitements médicaux. Ils participent activement à une approche plus large de guérison.

Jour 10 :

Aujourd’hui, j’ai eu la chance de suivre un projet sur la régénération des sols. Ce n’est pas seulement le corps humain qu’ils soignent ici, mais aussi l’environnement qui nous entoure. Les techniques microbiennes ont permis à des zones polluées de retrouver leur fertilité. Je comprends enfin pourquoi la Maison du Vivant a ce nom : elle n’est pas là pour réparer le vivant, mais pour le regénérer dans sa globalité. La planète et ses habitants ne sont plus séparés dans l’esprit des médecins. C’est un tout. Je commence à voir les patients non plus comme des individus isolés, mais comme des parties intégrantes de l’écosystème global.

Jour 15 :

Je me sens transformée par cette expérience. J’ai eu une conversation avec un patient aujourd’hui, un agriculteur, qui avait reçu des soins pour ses blessures et ses terres. “Avant, je ne voyais pas le lien entre mon corps et ma terre,” m’a-t-il dit. “Maintenant, je comprends que l’un ne va pas sans l’autre.”C’est exactement ce que Mme Dubois voulait me transmettre. La guérison ne se fait pas en silo. À la Maison du Vivant, chaque patient, chaque action de soin, fait partie d’un grand cycle de régénération. Un cycle où l’humain, la nature et la technologie se rejoignent pour créer un monde plus équilibré.

Je suis impatiente de voir ce que demain me réserve.